Toute personne majeure peut choisir une personne de confiance, après discussion et en accord avec celle-ci, et formaliser cette relation par la signature commune d’un document. La personne de confiance est un dispositif juridique qui s’inscrit dans le mouvement des droits des malades et dont les prérogatives ont été renforcées par la loi du 2 février 2016 sur les droits des malades en fin de vie.
Quel est le rôle de la personne de confiance ?
Le rôle de la personne de confiance est d’accompagner une personne malade dans son parcours de soins et de porter sa parole si celle-ci n’est plus en capacité de s’exprimer. La personne de confiance n’est pas investie d’une responsabilité qui irait jusqu’à la prise de décision médicale – cette prérogative reste celle des médecins. Néanmoins, elle représente la personne malade et est consultée en priorité lorsqu’une décision médicale doit être prise dans le cadre d’un accompagnement de fin de vie (limitation ou arrêt des thérapeutiques, par exemple).
En amont de la séquence de fin de vie, la personne de confiance peut accompagner la personne malade lors de ses consultations et elle peut avoir accès à des informations médicales, en présence de la personne qui l’a choisie et avec son accord. En cas d’hospitalisation, l’établissement doit informer la personne malade qu’elle peut choisir une personne de confiance. Cette information est obligatoire ; le choix d’une personne de confiance ne l’est pas. Surtout, la personne de confiance doit elle aussi signer le document ou formulaire (celui de la HAS est disponible ici) qui entérine son engagement. Il ne s’agit pas d’une simple désignation mais d’un accord entre deux personnes.
Quel lien entre personne de confiance et directives anticipées ?
La personne de confiance a pour mission de relayer la parole et les volontés d’une personne malade qui n’est plus en capacité de s’exprimer. Par conséquent, il est essentiel que les deux individus aient pu discuter des souhaits de la personne malade pendant son parcours de soins, notamment concernant son accompagnement de fin de vie. Le dispositif des directives anticipées peut servir d’outil pour réfléchir aux limites que la personne malade souhaite se fixer et en discuter avec sa personne de confiance.
Au terme d’échanges souvent multiples, la personne de confiance peut être amenée à aider la personne malade à rédiger ses directives anticipées, si cette dernière souhaite les formaliser. Dans tous les cas, la personne de confiance doit connaître les volontés de la personne malade pour pouvoir mener à bien son rôle de porte-parole, dans l’éventualité où la personne malade ne pourrait plus s’exprimer.
Il est important que la personne de confiance sache où sont conservées les directives anticipées de la personne malade, si elles existent. Pouvoir s’appuyer sur les directives anticipées peut constituer une aide utile pour la personne de confiance dans ses échanges avec les médecins. Cela peut permettre à toutes les parties prenantes de cerner et de comprendre au mieux les volontés de la personne malade et d’ajuster sa prise en charge en conséquence.